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LE TAXI JUVAQUATRE
Type 205E2 puis Type AJD
Le TAXI 49
Voici une image que j'ai pu voir pour la première fois, lors de ma visite à l' exposition" C' était Paris dans les années 50"
qui se déroulait dans les salons de l' hôtel de ville de Paris en 1997.
J'ai été très surpris d' y découvrir cette photo en très grand format sur laquelle on peut distinguer,
outre une Juva fourgonnette, mais aussi un de ces rares taxi Renault stationné à droite.
Cliquer sur l' image pour voir le taxi en détail
Voici un véhicule qui a sa place dans ce site bien qu'il ne ressemble pas à proprement parler à une Juvaquatre.
Il est construit sur une base mécanique de Juvaquatre, donc il fait bien parti de la famille Juva.
Tout comme la camionnette 850kgs type AJD de 1940 et le Tacot d' usine type 212E1 de 1947
qui feront l' objet eux aussi de pages spéciales prochainement.
1) La genèse. |
En juin 1943 l' idée d' un concours du "taxis de demain" voit le jour.
La presse en fait écho.
Il s' agissait de lancer une réflexion sur ce que pourraient être les futurs taxis Parisiens d'après guerre.
Sur la quarantaine de projets soumis à la commission du concours le 5 février 1944,
sept furent retenus et feront l' objet d' une réalisation en grandeur nature au cour des prochains mois.
Parmi ces sept projets, deux sont à moteur 6CV de 1003 cm3 de cylindrée, le 488, celui de la Juvaquatre Renault.
L'un était prévu avec le châssis Renault AJD. Quant au second, le châssis de la Renault Juvaquatre lui était pressenti.
Le 3 mai 1945 a lieu au Bois de Boulogne le concours du taxi de demain.
Cinq des sept projets sont prêts dont nos deux "Juva". A l' issue du concours ils occuperont la première et deuxième place.
Il est intéressant de noter que M. Bugatti faisait parti du jury.
Le vainqueur est le taxi Escoffier-Varnet-Rousseau sur châssis Renault AJD.
M. Charles Escoffier était propriétaire des établissements Escoffier agent Renault à Paris 18é.
M. Varnet était directeur de la carrosserie de Levallois.
M. Rousseau ingénieur et créateur des plans de ce taxi.
Le second au classement fut le taxi de Compagnie Générale des voitures. (C.G.V.)
toutefois son châssis n' était pas celui de la Juvaquatre mais un cadre de Monaquatre , il conservait bien son moteur laréral type 488.
2) Vers la production en série? |
Dans les mois qui suivirent le concours, les industriels passèrent des accords pour lancer la fabrication de ce taxi.
Renault se jette dans la bataille il y a une place de leader à prendre dans le marché du taxi,
plutôt à reprendre pour ce qui concerne Renault qui avant guerre a longtemps fourni la profession avec son célèbre taxi G7 type Renault KZ,
mais semble-t-il la toute nouvelle Régie Renault n'est pas très emballée à l' idée de fabriquer ce véhicule.
Tout au plus elle veut bien fournir la mécanique à d' éventuels fabricants de carrosserie mais rien de plus.
Certains dirigeants de l' époque iront même jusqu 'à dire qu'il n'est pas nécessaire que ces taxis s' appellent RENAULT.
Courant octobre 1945 le taxi ESCOFFIER est essayé et modifié. Un nouveau projet de carrosserie est à l' étude par les ingénieurs de Renault.
Des accords seront passés avec la firme Rosengart pour qu 'elle assemble ce taxi mais celle-ci ne disposant plus de concessionnaires,
la vente devra être faite par le réseau Renault. M. Escoffier instigateur du projet se verra confier la commercialisation de ces véhicules.
Le 28 décembre la société Rosengart fait une offre chiffrée pour la fabrication de dix carrosseries.
Le 18 janvier 46, Rosengart présente à la régie le dessin de ce futur taxi.
Un mois et demi plus tard la maquette du premier taxi est prête.
Mais déjà apparaissent les premières réticences,
M. Escoffier pense que le moteur de la Juva sera insuffisant pour le poids de l' ensemble roulant.
Il n'a pas été possible par manque de place, d' installer un moteur plus puissant tel que celui de la Primaquatre.
Finalement ce sont dix taxis qui seront fabriqués entre le 26/04/46 et le 08/02/49.
Des essais eurent lieu dans Paris.
Ils furent pour la plupart livrés le 30/03/1949 vendu par le Garage Escoffier de la rue Forest Paris 18éme arrondissement.
J'avais contacté dans les années 90 Mr Jean Rédélé (qui avait repris l'affaire de son beau père)
aurait aimé lui aussi en savoir plus sur ces Taxis mais aucune archive n'a malheureusement pas été conservée dans la société.
M. René Bellu a dessiné le profil (qui sert aussi à accéder à cette page) sous la livrée des taxis G7.
Ici se perd la trace de ces taxis car personne à ce jour n'a souvenir du devenir de ces fameux taxis si ce n'est mon ami André Kirchhoff qui se souvient enfant,
avoir voyagé à bord de l'un de ces véhicules emprunté à la gare d' Austerlitz au milieu des années 50 lors d'un retour de voyage.
Jusqu 'à quand ont-ils circulé dans Paris ? Que sont-ils devenus ? Telles sont les questions qui restent en suspend.
Ce Taxi qui préfigure les premiers monospaces, demeure une étude intéressante.
Si parmi les visiteurs de cette page, il en est un qui peut apporter des réponses et éclaircissements.
c'est avec plaisirs que je serai à son écoute pour compléter cette page.
25/08/2007
Cette photo est issue du film Bibi Fricotin... sur la piste des mystérieuses "malles Z"
film de Marcel Blisténe tourné dans paris au cours de l'année 1950 et oh surprise! un des Taxis Renault apparaît sur plusieurs plans.
Un grand merci à Daniel Valentin qui nous fait découvrir cela.
novembre 2010
Le 11 mai 2010, j' accompagne un ami à moi aux archives de la Société d' Histoire du Groupe Renault dont je suis membre depuis plusieurs années déjà, celui-ci étudie la Renault Celtaquatre.
A cette occasion nous consultons une grosse brochure que je n' avais jamais vu auparavant qui regroupe les reproductions toutes les fiches de tous les types de matériel Renault qui ont été fabriqués,
au type 205 E2 qui nous intéresse, je découvre une information essentielle, celle que je recherchais depuis des années était là;
Vendu à " Taxi de la Seine".
Une nouvelle enquête démarre, qu 'est-ce que le taxi de la Seine?
Il y a quelques années , j' avais été en contact avec une personne passionnée par les taxis, d' origine Russe ,
son père avait été l'un de ces fameux chauffeurs Russes qui sillonnaient la capitale à bord de leur taxi et depuis l' enfance sa passion pour les taxis Parisiens n'a pas cessé.
Monsieur Minaeff puisque c'est de lui qu'il s' agit, m' écrivait;
" Je crois avoir vu un modèle de taxi Juvaquatre alors que j' étais encore un jeune enfant chez un loueur de taxis dont le propriétaire était M. Colomba
et dont le garage à l' époque se trouvait à l' angle des rues la Jonquière et Jean Leclaire à Paris 17°.
Aujourd'hui (2003) ce garage a déménagé, il y a une quinzaine d' années il était situé à Paris 18° rue Jacques Cartier mais de nouveau il a déménagé mais où? "
Me souvenant de cet échange datant de 2003 et surtout ayant conservé les coordonnées de Monsieur Minaeff, je lui écrivais pour lui demander si il connaissait cette société "Taxi de la Seine"
Sa réponse ne se fit pas attendre;
"Je pense que, sauf erreur de ma part, que les taxis de la Seine appartenaient à un certain monsieur Colomba certainement décédé depuis longtemps.
Son garage se situait à l' angle de la rue Jean Leclaire et de la rue de la Jonquière à Paris 17° puis rue Jacques Cartier Paris 18° toujours au métro Guy Mocquet qui se trouve avenue de Saint-Ouen.
Avec ces informations essentiels et grâce à Internet , très vite je retrouvais trace des "Taxis de le Seine" Société qui n'existe plus depuis 2006.
J'ai pu identifier l' ancien Directeur qui n' était autre le propre fils du Monsieur Collomba évoqué plus haut .
Depuis j'ai noué contact avec Monsieur François Collomba qui se souvient de ces taxis à "cabine avancée"
qui étaient exploités par la société de son père dans Paris au début des années 50. Mais ces souvenirs ne sont pas très précis,
Il faut dire qu 'à cette époque étant né en 1945, il était très jeune.
A ma question "que sont devenus ces taxis?"
- Ces véhicules sans doute très usés, car il était très courant que nos taxis atteignent les 400 000km à l' époque,
ont du être très probablement cédés à un démolisseur,
toujours est-il que nous n' avons conservé aucun de ces taxis ni même malheureusement aucune archive ni photo de cette époque et c'est bien dommage"
Ainsi s' arrête cette quête qui aura duré plusieurs années certes pas à plein temps bien entendu,
Monsieur Minaeff que je remercie chaleureusement pour ses informations qui m' ont permis d' avancer à grand pas,
m'a suggérer de visiter quelques endroits dans Paris où il est fort probable que je puisse y glaner quelques archives inédites.
A suivre...
© Marc Sliwowski
16 novembre 2010
Un taxi 49 "in action" sur les Grands Boulevards à Paris au début des années 50
Novembre 2015
ce taxi est sorti en miniature au 1/43ème
Somptueuse réalisation au tirage limité à 80 exemplaires!
édité par ACMA
cliquer l'image
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